La Réflexologie, une solution aux problèmes de constipation!
J’ai choisi d’évoquer, ce mois-ci, le trouble de la constipation car c’est un dysfonctionnement très répandu, pour ne citer que la France : environ 1 personne sur 5 est touchée par ce trouble, et, les femmes sont 2 à 3 fois plus touchées que les hommes.
On considère qu’il y a constipation lorsque l’on va à la selle moins de 3 fois par semaine sur une période longue. On parle de chronicité lorsque le trouble dure depuis au moins 6 mois.
Les causes peuvent être diverses, allant du manque d’activité physique aux mauvaises habitudes alimentaires, de traitements médicamenteux à des contraintes professionnelles, du stress à une mauvaise hydratation…
En réflexologie, nous pouvons obtenir de bons résultats sur ce type de trouble en y associant bien sûr une hygiène de vie adaptée. L’intérêt de cette technique est qu’elle permet une individualisation du soin. Elle va relancer la circulation d’énergie, d’où l’intérêt de faire des séances régulièrement pour éviter les « blocages ». Selon l’ancienneté du trouble, on préconisera environ 4 à 8 séances.
Le travail réflexologique se situera bien entendu sur les zones réflexes du système digestif dans son intégralité, chaque étape ayant son importante (de la 1ère phase de la digestion grâce à la salive et à l’amylase des glandes salivaires à la lubrification grâce à la sécrétion de bile, en passant par l’anse sigmoïde qui forme un coude et peut physiologiquement être un frein au transit, etc). On travaillera aussi sur la zone réflexe du bassin… sur d’autres zones réflexes comme celles du système nerveux, pas seulement en cas de stress, mais aussi car on sait que les muscles lisses des intestins sont commandés par le système nerveux végétatif, l’action sur ces muscles étant intéressante pour l’activation du transit, ou encore parce que le nerf vague a une action sur le système digestif. C’est ensuite qu’on individualisera la séance en travaillant, selon les cas, le système endocrinien (surtout les surrénales qui sécrètent la noradrénaline, hormone qui aura aussi une action sur les muscles lisses et le péristatisme), et, compte tenu des liens avec la médecine énergétique chinoise, les zones réflexes du nez, des poumons, de la rate ou du cœur. Le système urinaire étant travaillé à chaque séance.
Quelques petits conseils d’hygiène que chacun pourra adapter en fonction de sa propre expérience et de son ressenti :
Avoir une alimentation riche en fibres (légumes verts, salade, fruits, céréales…) car les fibres retiennent l’eau, augmentent le volume des selles, accélèrent le transit et stimulent les contractions de l’intestin.
Réduire les crudités, les boissons gazeuses et froides, les farines cuites, les fritures, les graisses, les laitages, les grillades, l’alcool…
Boire beaucoup de liquide (eau, thé, jus de fruits frais)
Prendre plaisir à se mettre à table, à horaires réguliers, manger dans le calme et prendre le temps de mastiquer
Ne pas se retenir d’aller aux toilettes, favoriser l'intimité et le temps que l'on y passe
Pratiquer une activité physique
On peut penser à la vitamine B6 en cas de stress
Certains végétaux sont particulièrement bénéfiques pour le transit :
La guimauve : la racine contient des mucilages qui augmentent la consistance des selles et favorisent le transit intestinal. On peut l’utiliser en décoction (10g de racine dans 1L d’eau froide. Porter 10 mn à ébullition). Boire 1 tasse avant le coucher.
Le topinambour : cet ancien légume est riche en fibres et est source d’inuline au fort pouvoir laxatif. C’est donc un stimulateur du transit intestinal et il est en plus reminéralisant car il contient du potassium, du phosphore, du calcium et du magnésium. On peut le préparer comme des pommes de terre.
Le potiron est un autre légume qui stimule le transit car il est également riche en fibres et en mannitol aux vertus laxatives.
On conseillera aussi l’artichaut, le boldo, les graines de lin et l’ispaghul.
D'autres aliments riches en fibres : pousses de soja, petits pois cuits, persil, épinards, mâche, poireaux, haricots secs, pois cassés, lentilles, framboises, groseilles, figues, pommes, poires, kiwis, figues sèches, pruneaux, amandes, raisins secs, son, pain complet, riz complet….
En médecine traditionnelle chinoise, le gros intestin est associé au poumon. L’énergie est particulièrement active au niveau du gros intestin entre 5 et 7h le matin, période s’avérant favorable à l’élimination des déchets. Il gère aussi la peau, l’immunité et le système respiratoire, il est sensible à la sècheresse, aux séparations ou pertes, à la saveur piquante et à la tristesse.
Selon les cas de constipation, on peut également se diriger vers des séances de shiatsu qui vont permettre de travailler entre autre sur le méridien du gros intestin, vers un naturopathe qui fera un suivi personnalisé, vers un psychologue selon l’origine du trouble. On sait que dans certains cas, ce phénomène de constipation peut être favorisé par une volonté de figer une situation, de retenir les choses, le fait d’avoir des difficultés à accepter certains changements. Il faudrait alors s’autoriser à changer, à évoluer, à accepter les changements de vie et s’y adapter, s’autoriser à changer ses rituels, ses modes d’activités et de réflexion. A l’image du gros intestin dont le rôle est d’éliminer ce dont le corps n’a pas besoin et qui de ce fait retient.
Chez la femme enceinte, il convient d’être vigilante afin que le phénomène de constipation, très fréquent à cette période de la vie, ne s’installe pas et ne devienne pas chronique.
Il est bien entendu que la réflexologie n’est pas un acte médical, qu’il ne faut en aucun cas arrêter un traitement prescrit par un médecin et que l’avis d’un médecin est préférable avant de s’orienter vers des « médecines douces ».
